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L'eau a coulé sous les ponts depuis la reprise, fin 2024, des 33 % détenus par la Banque des Territoires dans Nouvelles Énergies Hydrauliques, et Hydrocop muscle sa structure financière pour accélérer son expansion dans la petite hydroélectricité.
Expansion du productible et développement de batteries
Dépassant le projet initial d'un financement de 130 M€, le producteur poitevin boucle un refinancement d’ampleur avec 182 M€ de dette senior levés auprès de BPCE (via BPCE Energeco et les Caisses d’Épargne Midi-Pyrénées et Aquitaine Poitou-Charentes), La Banque Postale (30 %) et Bpifrance. Le tout en vue de stabiliser ses finances sur le long terme et engager un plan de travaux de 35 M€ sur trois ans devant lui permettre d'augmenter son productible de 8 % d'ici 2028 en renforçant la flexibilité du parc et en développant de nouveaux actifs. Hydrocop exploite 37 centrales à date, avec une capacité installée de 101 MW et une production annuelle de plus de 425 GWh, générant un chiffre d’affaires de l’ordre de 40 M€.
Le groupe coopératif engage ainsi des augmentations de puissance sur plusieurs barrages du Lot et du Tarn, des travaux de continuité écologique, le renforcement de la stabilité du barrage de Fumel et la reconstruction de deux aménagements à Lourdes intégrant des turbines ichtyocompatibles. En parallèle, la nouvelle centrale alpine de Valloirette (3 MW, 11,6 GWh/an), représentant un investissement de 9 M€, entre dans sa phase finale. Surtout, le groupe dirigé par Jean-Éric Carré compte développer des projets d’hybridation hydro + batteries pour lisser la production des centrales au fil de l’eau et améliorer leur intégration réseau. Il compte également accélèrer l’entrée progressive de ses centrales dans les mécanismes d’ajustement et de réserve secondaire.











